
Installation Tabula Rasa - Echangeur 22

Ensemble de 44 oeuvres anciennes personnelles recouvertes de peinture blanches puis poncées et grattées afin d'en révéler la surface.
Tout n’est pas perdu, un projet qui questionne l’effacement, le recouvrement et les résurgences; en tension permanente entre oubli et mémoire, entre page blanche et archéologie des gestes passés. La contradiction assumée de l’acte blasphématoire de recouvrir des œuvres pour en retrouver les gestes primaires, les sédiments qui devront/pourront perdurer. Une installation compulsive, brute et douce...
Marie-Cécile Conilh de Beyssac

Tabula rasa n°1

J’ai commencé à pratiquer l’effacement d’oeuvres avant tout par pure vanité : pour me cacher mes échecs et mes ratés. La destruction puis la réutilisation de toiles, débris, oeuvres déjà peintes a été le point de départ d’une réflexion tautologique sur mon geste de création adossé à celui de destruction et sur la vacuité d’une pratique assimilée à une peinture de chromos que Raymonde Moulin caractérise ainsi: « C’est le marché des oeuvres interchangeables, produit d’un artisanat conventionnel et figé que l’unanimité des acteurs culturels, quel que soit le monde de l’art auquel ils appartiennent, rejette en dehors de l’univers de l’art. »



